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Justin Cruanes

Business Operations Manager at One-Acre Fund
Gestionnaire des opérations commerciales pour One Acre Fund
My family is French, and I was born and raised in the United States. I attended FASNY from preschool to 6th grade, when we moved back to France. I then attended a French school, and had a very different educational experience there – the transition was not easy. The educational system was less about critical thinking and more about memorizing. I then went on to attend the American School in Paris, which was similar to FASNY in many aspects. I later studied Economics and Finance at McGill University, which I found was quite oriented towards attaining personal financial gain, and did not really fit what I was looking for. I was particularly interested in International Development. I initially focused on the Middle East and North Africa, spent a semester abroad in Istanbul, and traveled to Syria to volunteer in a school for mentally disabled children and work in a food factory. I then spent three years in Morocco, two of them working on a USAIS program in local governance and another with the NGO Terrre des Hommes focusing on child protection.

I then wanted to move from the more humanitarian and donor-oriented project to something geared towrads economic development and using more of the skills I gained in college. I joined One Acre Fund in Burundi, which defines itself as a business solution for small farmers. We provide financing, distribution of feed and fertilizer, training on agricultural techniques, and market facilitation. I am based in a small town with a population of about 6 to 8 thousand people. We are 10 expats who each lead department composed of teams of 10 to 20 people on average. While we work towards growing the program and making it more efficient, we focus a lot on building the capacity of our national teams. The job requires team and project management qualities, humility and a motivation to help others instead of financial gain.

It used to be hard work during the week, and lots of fun during the weekends in the city and at the beach. Things changed a year ago, after the elections. The security deteriorated, forcing me to adapt to a quieter lifestyle. I got back into playing the piano several hours a day! I am still able to enjoy the great outdoors, though. A year ago I bumped into another FASNY alum who also works for One Acre Fund out of Dar-Es-Salaam, Tanzania, in risk analysis.

Je suis né et ai grandi aux Etats-Unis au sein d’une famille française. J’ai fréquenté la FASNY de la maternelle jusqu’à ce que nous rentrions en France, en 6ème. Je suis alors allé dans une école française, et l’adaptation a été un peu difficile. Je devais passer d’un enseignement fondé sur le sens critique et l’analyse à un enseignement essentiellement fondé sur la mémorisation. Plus tard j’ai intégré l’American School of Paris, où j’ai vécu une expérience très comparable à ce que j’avais connu à la FASNY. Mes études supérieures m’ont mené à McGill en Economie et Finances, secteur que j’ai trouvé trop orienté vers le gain personnel : j’étais plus intéressé par le développement international. Je me suis d’abord concentré sur le Moyen Orient et l’Afrique du Nord, ai passé un semestre à Istanbul, puis suis allé en Syrie où j’ai été bénévole dans une école pour enfants ayant des handicaps mentaux et ai travaillé dans une usine alimentaire. Puis ce furent trois ans au Maroc, deux à travailler au sein d’un programme de l’USAID promouvant la gouvernance locale, suivis d’une année avec Terre des Hommes, ONG qui se consacre à la protection de l’enfance.

Mon souhait devint alors de quitter le domaine de la mission purement humanitaire se concentrant sur l’obtention de donations, pour évoluer vers le développement économique et la mise en pratique des connaissances que j’avais acquises à l’université. C’est ainsi que j’ai rejoint One Acre Fund au Burundi, dont la mission est de donner aux familles d’agri-éleveurs des services de financement, l’accès aux semences et aux engrais, des formations et l’accès aux marchés. Nous travaillons à proximité de nos clients, dans une petite ville de six à huit mille habitants. Nous sommes une dizaine d’expatriés à mener chacun une équipe d’en moyenne 10 à 20 locaux. Nous travaillons à étoffer le programme et à le rendre plus efficace, tout en nous attachant à construire les capacités des équipes nationales. C’est un travail qui demande de savoir mener une équipe et un projet, d’avoir beaucoup d’humilité et d’être animé par la volonté d’aider les autres plutôt que par l’appât du gain.

Jusqu’aux élections de l’année dernière, le rythme alternait entre des semaines de dur travail et des weekends très festifs en ville et à la plage. Les choses ont bien changé depuis les élections : la sécurité s’est nettement détériorée, me forçant à un style de vie plus paisible. Je me suis remis au piano et en joue plusieurs heures par jour ! Heureusement, je peux toujours profiter des activités de plein air. Il y a un an, j’ai rencontré un autre ancien de la FASNY qui travaille aussi pour One Acre Fund, et qui est basé à Dar-Es-Salaam en Tanzanie, où il travaille dans le secteur de l’analyse du risque.
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